Protégeons la Terre


   Juil 01

Développement durable


Le développement durable

Vers une consommation responsable

Réchauffement du climat, tensions géopolitiques…

Aujourd’hui, impossible de l’ignorer : notre mode de vie a des répercussions sur le monde qui nous entoure. La solution pour protéger la planète? Opter pour une consommation responsable.

Le pétrole, le gaz naturel et le charbon ne sont pas inépuisables. Leur impact sur le climat et sur la stabilité de la planète ne fait plus de doute. Que faire, alors ? Laisser la Terre se réchauffer ? Ne pas se préoccuper de la planète pour les générations futures? Certainement pas…

Concilier notre aspiration au progrès et la nécessité de préserver notre environnement est possible. C’est le pari que font les tenants d’une solution apparue au fil de décennies de réflexion sur les liens entre économie, écologie et société.

Son nom? Le développement durable. Défini comme un développement “qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations du futur à répondre aux leurs”, il se décline dans les domaines de l’économie, du sociétal et de l’environnement. Et introduit l’idée d’une solidarité entre les individus et entre les générations.

Concilier progrès, développement économique et protection de l’environnement.

Une dynamique internationale pour lutter contre le réchauffement climatique.

Concrètement, ce concept aboutit en 1992, lors de la conférence de Rio, à l’adoption par un grand nombre d’États d’une convention cadre sur les changements climatiques et à la rédaction d’un Agenda 21, véritable programme d’action pour la mise en œuvre d’un développement durable au XXIe siècle. En 1997, une nouvelle étape a été franchie avec l’adoption du Protocole de Kyoto , qui est entré en vigueur en 2005 lorsque suffisamment de pays industrialisés l’ont ratifié, acceptant alors une démarche contraignante de maîtrise de leurs émissions de gaz à effet de serre. L’Union européenne s’est ainsi engagée à réduire de 8%, d’ici à 2012, ses émissions des six principaux gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990.

Une bourse du carbone

On peut échanger des droits d’émettre du CO2 contre monnaie sonnante et trébuchante! Afin de  répondre aux objectifs du Protocole de Kyoto, des “marchés du carbone”, comme celui mis en place en Europe début 2005, ont vu le jour. Objectif : réguler au mieux les émissions de CO2 des industries. Les entreprises se voient allouer des quotas d’émissions. Celles qui ont dépassé le seuil peuvent ensuite se mettre en règle en rachetant à d’autres acteurs plus vertueux leurs droits non utilisés.

Ainsi, l’objectif global, également défini au niveau de chaque État, est respecté.

Nam Theun: l’hydroélectricité au service de la population

Durabilité : c’est le maître mot de Nam Theun 2. Ce projet hydroélectrique de grande ampleur pour le développement énergétique du Laos et de la Thaïlande est situé sur un affluent du Mékong. EDF, premier investisseur, a choisi de placer sous le signe du développement durable cette installation d’une puissance de 1070 MW, dont la mise en exploitation est prévue fin 2009. Le choix de l’hydroélectricité permettra d’utiliser une ressource inépuisable et “gratuite”, qui a l’avantage de ne pas émettre de gaz à effet de serre. Par ailleurs, les impacts sociaux et environnementaux du projet ont été soigneusement évalués : un programme de développement économique, sanitaire et agricole des populations voisines est mis en place et le projet intègre des aménagements permettant de limiter les risques d’érosion et de dégradation de la qualité des eaux. Un vrai projet de développement durable pour une population en dessous du seuil de pauvreté!

Faire une place de choix aux énergies non émettrices de Co2

La dynamique du développement durable peut être épaulée par des évolutions technologiques, avec la mise au point de systèmes plus efficaces et bien moins gourmands en énergie. Consommer moins en vivant mieux, voilà le mot d’ordre !

Consommer moins en vivant mieux

Autre défi : l’impératif environnemental nécessite le développement d’énergies non émettrices de CO2. Autrement dit, celui des énergies renouvelables (en particulier l’hydraulique) et le nucléaire. Les premières, dont les coûts de revient sont encore beaucoup plus élevés que le nucléaire, sont soutenues par les politiques publiques. Le conseil européen a d’ailleurs décidé, en mars 2007, que la consommation énergétique totale de l’Union européenne en 2020 devrait s’appuyer sur elles à hauteur de 20 %. Une bonne nouvelle pour la planète !

Pourquoi les centrales nucléaires n’émettent-elles pas de Co2 ?

La production d’électricité à partir de l’énergie nucléaire n’utilise pas de combustion de carbone. Elle passe en effet par trois grandes étapes.

1 – Produire de l’énergie : la centrale transforme la chaleur, issue d’une réaction nucléaire, en vapeur d’eau. Dans le cœur du réacteur, l’uranium est le siège de réactions de fission qui produisent de la chaleur. L’eau sous pression de la cuve du réacteur récupère cette chaleur, qui passe dans un circuit fermé pour atteindre le générateur de vapeur.

2 – Obtenir de l’énergie électrique : la vapeur obtenue fait tourner une turbine, qui actionne un alternateur. Ce dernier produit de l’électricité.

3 – Refroidir : l’eau qui s’est échauffée pénètre dans la tour aéro-réfrigérante et se refroidit au contact d’un air ascendant. Au final, le panache qui s’échappe des cheminées n’est que… de la vapeur d’eau de la rivière!

 

Des villes qui aiment la nature

À Beddington, près de Londres, le projet immobilier BedZED a intégré les impératifs du développement durable. Résultat : un quartier exemplaire en termes de respect de l’environnement, mais aussi de qualité de vie. Maisons parfaitement isolées, appareils électroménagers économes en énergie, dispositifs de récupération des eaux de pluie, chaudières à bois et bornes de recharges pour les voitures électriques : BedZED préfigure peut-être la ville du futur!