Mieux consommerNos modes de vie et de consommation influent sur les émissions de CO2. En cause : nos logements, nos véhicules et nos habitudes de consommation. Pour limiter l’impact sur le réchauffement climatique, deux grands axes se dessinent : faire des économies d’énergie et de carbone. Explications. Les émissions globales de CO2 proviennent pour plus de la moitié des secteurs du résidentiel tertiaire et des transports. Et cette part est en augmentation. Sans modifier pour autant totalement nos modes de vie, les économies d’énergie réalisées dans nos logements pourraient progresser de 20 % d’ici à 2020. Comment faire ? Tout d’abord, minimiser les déperditions d’énergie en améliorant l’isolation de nos résidences (voir isolation thermique). Puis adopter des gestes quotidiens bénéfiques pour la planète. Sans limiter notre confort, il est d’ores et déjà possible de réduire de 10 % notre consommation d’énergie. Les économies de Co2, un défi pour l’avenir![]() Choisir son mode de chauffage Les économies d’énergie sont indispensables, mais insuffisantes pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Le moyen le plus efficace? La chasse au CO2. Aujourd’hui, la consommation en énergie de nos résidences principales, pour le chauffage ou l’eau chaude essentiellement, provient encore à 57 % du gaz, du fioul et du charbon. Autant d’énergies qui émettent un fort taux de CO2 et renforcent ainsi l’effet de serre. Chaque foyer peut “décarboner son énergie” et mener une action significative contre le réchauffement climatique. De nouveaux équipements pour nos maisonsVision thermique Comment? En faisant le choix de l’électricité, dont 90% de la production n’émettent pas de CO2. Et en intégrant de nouveaux équipements dans nos maisons, comme les pompes à chaleur (voir « essor des énergies » : géothermie et aérothermie), les panneaux solaires thermiques qui produisent de l’énergie et ne rejettent pas de CO2, ou les appareils de chauffage au bois (voir « chauffage »). Une évolution capitale pour l’avenir de nos logements et le respect de l’environnement. Un diagnostic pour la maisonLe Diagnostic de performance énergétique (DPE) permet d’établir le niveau de consommation d’énergie et des émissions de Co2 d’un logement. Il est obligatoire depuis juillet 2006 pour tout logement à la vente et, depuis juillet 2007, pour tout logement en location (à joindre aux documents de type Loi Carrez, désamiantage, etc.). Isolation thermique: tous concernés !Aucun doute : l’isolation thermique est l’arme la plus redoutable pour éviter les déperditions de chaleur. Sous le toit, au niveau des portes et fenêtres… Gros plan sur les zones à privilégier. L’isolation trouve sa place dans les zones stratégiques du logement. Dans les combles, elle constitue une démarche incontournable : en effet, dans une maison, c’est l’espace où le potentiel d’économies d’énergie est le plus important (15% des déperditions de chaleur se faisant en effet par le toit). Qu’il s’agisse de combles habitables ou non, l’isolation avec de la laine minérale est conseillé. Des matériaux comme la laine de verre, la laine de roche ou le polystyrène s’avèrent particulièrement performants. À noter : ces isolants thermiques sont cinquante fois plus isolants que les matériaux de construction classique. Isolation d’une toiture Portes et fenêtres: évitez les pertes de chaleurPour les ouvrants, zones également propices aux déperditions de chaleur, la pose de volets et de doubles rideaux est incontournable. Différents types de vitrages peuvent être installés, du survitrage, qui consiste à poser sur la fenêtre existante une vitre rapportée, au double vitrage à isolation renforcée. En cas de rénovation, veillez à ce que ces solutions soient bien adaptées à votre menuiserie. Pensez à la ventilationAutre poste clé : la ventilation. Car si une bonne isolation est essentielle aux économies d’énergie, elle ne doit pas empêcher un renouvellement de l’air. Contrairement à la ventilation naturelle, qui introduit de l’air froid en hiver, les ventilations mécaniques contrôlent le débit de renouvellement de l’air pour garder le maximum de chaleur dans la maison. Dans les systèmes à double flux, l’air ambiant est préchauffé grâce à de la chaleur récupérée dans l’air sortant. Résultat : de nets gains de chauffage. RT2005: la réglementation thermiqueSon nom de code : RT 2005. De quoi s’agit-il? D’une nouvelle réglementation fixant les exigences en termes d’efficacité énergétique et de performances thermiques des bâtiments neufs. Objectif : améliorer de 15% la performance énergétique des bâtiments. Cette réglementation s’applique aux bâtiments neufs dont le permis de construire a été déposé après le 1er septembre 2006. Isolation d’une maison Impôts ; des crédits avantageuxLes travaux d’isolation thermique donnent droit à différents avantages fiscaux comme la TVA réduite à 5,5% ou des crédits d’impôt. Ces derniers prévoient le remboursement de 25 à 40% du coût de l’isolation ou de 50% du montant des équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable, pour toute résidence principale neuve ou ancienne. À noter : il s’agit d’un crédit et non d’une déduction fiscale. Plusieurs aides et subventions sont également accordées par les collectivités locales. Pour plus d’informations : Ademe Réguler pour économiserRégulateur La régulation (pilotage de la température) et la programmation (gestion de la température pièce par pièce) sont des solutions efficaces pour économiser l’énergie. Grâce à la programmation, vous pouvez distinguer des zones “jour” et “nuit”, et gérer leur chauffage selon les heures de la journée. Ce système vous permet de bénéficier de 40% de crédit d’impôt. Chauffage: les meilleures solutions pour pour économiser le Co2Le chauffage représente le premier poste énergétique de nos logements et émet beaucoup de CO2. L’électricité permet d’y remédier mais d’autres solutions se développent, comme les pompes à chaleur, les panneaux solaires et le bois. Zoom sur leurs avantages. L’essor des pompes à chaleur (PAC)Il s’agit d’un équipement produisant de la chaleur à partir de l’énergie gratuite puisée dans la nature et qui émet peu de CO2. En France, leur nombre est passé de 1700 en 1997 à 53000 en 2006. En 2010, il pourrait s’élever à… 500 000 ! L’investissement, qui n’est pas négligeable, peut être rentabilisé en quelques années grâce au crédit d’impôt. Trois types de pompes à chaleur sont disponibles et permettent de récupérer la chaleur : ![]() Pompes à chaleur
Une performance inégalableAvec une PAC, il suffit de 20 à 40% d’électricité pour couvrir 100% des besoins de chauffage d’un logement. Les 60 à 80% restants proviennent de l’énergie de l’environnement. Nécessitant une consommation (limitée) d’électricité, ce type d’équipement émet donc peu de CO2. Et pour le même confort qu’une chaudière classique… Une clim écologique pour l’été
![]() Climatisation En été, les solutions les plus économiques pour plus de fraîcheur consistent à créer de l’ombre grâce à des plantations, ou en fermant volets et rideaux ! Côté clim’, la solution la plus adaptée au défi environnemental reste la pompe à chaleur réversible. En consommant de l’électricité, elle produit de la chaleur en hiver et du “froid” en été et émet peu de CO2. À éviter : les appareils de climatisation individuels qui se sont multipliés dans les magasins lors des grosses chaleurs.Ils ne sont pas tous d’égale qualité, et leur usage n’est pas toujours adapté. Préférez-leur les climatisations intégrées au bâti. Chauffer sa douche grâce au soleil
![]() Panneaux solaires Un capteur solaire (sur le toit du bâtiment ou à proximité) récupère la chaleur pendant les heures d’ensoleillement. Le chauffe-eau solaire est l’application la plus fréquente de ce procédé plus rarement utilisé pour le chauffage. Les jours de faible ensoleillement, une résistance électrique contenue dans l’appareil prend le relais. Par rapport à une chaudière qui utilise des hydrocarbures, un mètre carré de capteur solaire économise jusqu’à 300 kg par an de rejets de CO2. Chauffage au bois, pourquoi pas ?
![]() Chauffage au bois Les chaudières au bois ont beaucoup évolué afin de concilier confort et respect de l’environnement. Le CO2 émis lors de la combustion du bois est équivalent à celui qui serait rejeté dans l’atmosphère lors de sa dégradation naturelle. Le label Flamme verte réunit les industriels et les artisans engagés dans l’amélioration de ce type de chauffage, qui donne également droit à des crédits d’impôt. |